L’intelligence artificielle avec tous ses bienfaits et apports est une technologie aujourd’hui incontournable. Fort de cela, le Sénégal a conçu une feuille de retour pour profiter pleinement de cette révolution. Zoom sur les plans du pays pour une contribution significative, dans les secteurs de l’économie, l’enseignement, l’emploi, l’entrepreneuriat.
L’intelligence artificielle est aujourd’hui incontournable grâce aux différentes facilités qu’elle offre à l’humain dans presque tous les secteurs. Dans cette révolution technologique aux multiples avantages, le Sénégal ne veut pas être en reste. Le pays dispose d’une stratégie nationale IA. Cette feuille de route a un coût estimé à 7 milliards Fcfa. Elle entend mettre en œuvre un certain nombre de politiques parmi lesquelles, la mise en place de programmes éducatifs pour sensibiliser et former les étudiants et professionnels aux concepts de l’IA, la création de Centres de recherches innovants, le développement de Startups Technologiques proposant des solutions innovantes dans des secteurs tels que la santé, l’agriculture, l’éducation et la gestion des ressources naturelles.
La stratégie du Sénégal repose sur quatre objectifs fondamentaux à l’horizon 2028. Il s’agit premièrement de faire de l’IA, désormais locomotive de l’économie numérique mondiale, un catalyseur du PSE au bénéfice de l’emploi des jeunes, de la performance de l’économie, de la transformation publique, de la souveraineté numérique et de l’attractivité du pays. Le deuxième objectif est d’orienter l’IA au Sénégal de façon prioritaire vers l’amélioration des conditions de vie de la population et les Objectifs de développement durables (Odd). Le troisième objectif, selon le document, élaboré par le ministère des Télécommunications et de l’Économie numérique, est de faire de l’IA une opportunité pour le Sénégal d’être moteur d’un partenariat technologique régional ou sous-régional. Avec l’intelligence artificielle, le Sénégal veut aussi s’assurer que l’IA au Sénégal soit responsable, éthique, digne de confiance et respectueuse des prérogatives régaliennes.
Mettre l’humain au cœur
Le Sénégal veut centrer l’intelligence artificielle sur l’humain pour atteindre notamment les objectifs de développement durable. Ainsi, selon le document, l’objectif quantitatif proposé est de former près de 90 000 Sénégalais à l’IA à l’horizon 2028. Cet objectif inclut tous les corps de métiers de tous les secteurs socio-économiques (artisanat, industrie, commerce, services, etc.). Il devrait couvrir les besoins de capacitation de la gouvernance publique (pouvoir judiciaire, exécutif , législatif). Cette orientation vise un saut qualitatif durable dans la transformation digitale de l’économie en améliorant significativement la productivité et la compétitivité du Sénégal. L’objectif couvre tous les niveaux de formations diplômantes, qualifiantes et certifiantes (en modalités initiales et continues), à travers le renforcement des capacités de 5% des décideurs et acteurs clés issus du secteur public, du secteur privé et de la société civile (niveau central et décentralisé), soit 4500 personnes. À travers sa stratégie IA, le Sénégal compte également, capacité 9000 personnes, du niveau préscolaire jusqu’à l’enseignement supérieur, soit 9000 personnes. Il est également prévu le renforcement de disposition 13 5000 professionnels dont les métiers sont impactés de façon directe par l’IA.
Poursuivre les efforts de recherche
Lors de la séance académique solennelle annuelle de l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal (ANSTS) organisée le 15 janvier au Grand Théâtre national, le président de la République Macky Sall a abordé les enjeux de l’Intelligence artificielle. Pour lui, l’IA s’érige aujourd’hui comme la locomotive du secteur numérique et de la transformation de nos sociétés, dans la mesure où, admet-il, l’intelligence artificielle et ses applications suscitent à la fois d’immenses espoirs, mais aussi des inquiétudes légitimes liées à leur développement et utilisation non encadrés. Pour en profiter, davantage, le chef de l’État avait annoncé, à cet effet, que les efforts en matière de recherche se poursuivront. « Nous restons convaincus que la solution aux difficultés auxquelles nous sommes régulièrement confrontées passera, aussi, par une bonne maîtrise des technologies les plus élaborées en matière d’intelligence artificielle et de systèmes intelligents, ainsi que par la mobilisation adaptée de ressources à la hauteur des défis et enjeux », avait souligné Macky Sall. À ses yeux, les opportunités qu’offre l’IA et les bénéfices qu’elles génèrent sont déjà considérables et perceptibles dans tous les secteurs de la vie économique, sociale et culturelle.
