La Banque africaine de développement (BAD), en partenariat avec la Banque islamique de développement, le gouvernement fédéral du Nigéria et l’État d’Abia, a lancé un ambitieux programme d’infrastructure d’un montant total de 263,8 millions de dollars, destiné à transformer le paysage urbain des villes d’Umuahia et d’Aba.
Le Projet de développement intégré des infrastructures de l’État d’Abia, qui s’étalera sur cinq ans, vise à combler des déficits critiques dans les secteurs des transports urbains, de la gestion des déchets et de la lutte contre l’érosion. Il permettra notamment la réhabilitation de plus de 248 kilomètres de routes, la restauration de deux sites en érosion, et l’introduction de partenariats public-privé pour améliorer la gestion des déchets solides.
La BAD participe à hauteur de 115 millions de dollars, dont 100 millions via son guichet commercial et 15 millions issus du Fonds climatique Canada – Banque africaine de développement (CACF). De son côté, la Banque islamique de développement apporte 125 millions de dollars, tandis que le gouvernement nigérian complète le financement avec 23,8 millions de dollars.
Au-delà des infrastructures physiques, le projet mise sur l’impact social et économique. Plus de 3 000 emplois temporaires seront créés pendant la phase de construction, avec une réservation de 30 % des postes aux femmes. En phase d’exploitation, 1 000 emplois permanents sont attendus, dont 50 % destinés aux jeunes formés localement par le State Youth Road Maintenance Corps.
Pour Alex C. Otti, gouverneur de l’État d’Abia, « les fruits du développement sont plus riches lorsqu’ils sont soutenus par des partenaires qui croient en votre vision ». Il souligne que le projet devrait améliorer l’accès aux services sociaux, renforcer la productivité et faire d’Abia « une destination de choix en matière d’opportunités et d’impact ».
L’initiative bénéficie également d’un encadrement technique de la BAD, avec une supervision rapprochée assurée par son département pays au Nigéria. Son directeur, Abdul Kamara, insiste : « Il s’agit de réduire de moitié le temps de trajet, d’augmenter les revenus, et de créer un espace où les femmes et les jeunes peuvent s’épanouir. »