le marché finance

Les dernières estimations du PIB trimestriel de l’UEMOA font état d’un maintien du dynamisme de l’activité économique dans l’Union au troisième trimestre 2023, avec une croissance de 5,7% en glissement annuel après 5,5% le trimestre précédent. Cette évolution de l’activité a été portée par la bonne tenue de la valeur ajoutée dans l’ensemble des secteurs.

Taux d’inflation

En glissement annuel, le taux d’inflation dans l’Union s’est établi à 2,9% au troisième trimestre 2023 contre 4,0% un trimestre plus tôt. Cette décélération du niveau général des prix est essentiellement imputable aux mesures de politique monétaire, à la baisse du rythme de progression des prix des produits alimentaires, consécutive à la hausse de l’offre céréalière dans l’ensemble des pays de l’Union et au repli des prix sur les marchés internationaux. L’inflation sous-jacente s’est également repliée, passant de 3,3% à 2,3% au cours du troisième trimestre, reflétant les effets de la normalisation de la politique monétaire entamée en juin 2022.

Gestion des finances publiques

La gestion des finances publiques dans l’UEMOA au cours des neuf premiers mois de l’année 2023 s’est soldée par une détérioration de 483,6 milliards du déficit budgétaire global, base engagements, dons compris, pour se situer à 4.333,1 milliards ou 4,7% du PIB, comparativement à 3.849,5 milliards enregistrés à la même période de l’année passée. Le financement du déficit a été assuré grâce à un recours accru des États au marché financier régional, entraînant un durcissement des conditions de financement des États sur le marché financier régional. 

Échanges commerciaux 

Les échanges extérieurs des pays de l’Union, au cours du troisième trimestre 2023, se sont traduits par un solde général de la balance des paiements déficitaire de 1.716,9 milliards, après un déficit de 2.272,7 milliards noté à la même période de l’année précédente. Cette évolution résulte principalement d’une réduction du besoin de financement, qui s’est établi à 2.172,2 milliards au troisième trimestre 2023, contre 2.239,7 milliards à la même période de l’année précédente, couplée à une hausse des entrées nettes au titre du compte financier (+96,1 milliards). Rapporté au PIB, le déficit courant est ressorti à 8,3% au troisième trimestre 2023, contre 9,0% une année plus tôt. Le cumul des échanges extérieurs sur les neuf premiers mois laisse apparaître un solde global déficitaire de 3.318,2 milliards, en atténuation de 292,9 milliards comparativement à la même période de l’année précédente.

Situation monétaire

À fin septembre 2023, la situation monétaire a été marquée par le ralentissement de la masse monétaire en rythme annuel, avec une progression de 7,5%, après 8,6% trois mois plus tôt. Cette dynamique est induite par l’augmentation des créances intérieures de 7.276,5 milliards ou 15,0%, atténuée par la contraction de 2.865,2 milliards ou 70,4% des actifs extérieurs nets. L’accroissement des créances intérieures résulte de la hausse des créances nettes des institutions de dépôt sur les Administrations Publiques Centrales (+3.159,7 milliards ou +16,9%) combinée à celle des créances sur l’économie (+4.116,8 milliards ou +13,9%).

DETTE PUBLIQUE TOTALE DE L’UNION

L’encours chiffré à 70.075,8 en septembre 2023

En lien avec les ressources d’emprunts mobilisées pour financer le déficit budgétaire, l’encours de la dette publique totale de l’Union est estimé à 70.075,8 milliards en septembre 2023, soit une progression de 2.461,8 milliards ou de 3,6% par rapport à juin 2023. Dans le cadre de leur programme économique et financier appuyé par le FMI, six États membres de l’Union, à savoir le Bénin, le Burkina-Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Niger et le Sénégal ont bénéficié, au cours des neuf premiers mois de l’année 2023, de décaissements d’un montant global de 691,7 milliards. Sur ce total, le Bénin et la Côte d’Ivoire ont respectivement obtenu 41,2 milliards et 302,0 milliards au titre du Mécanisme Élargi de Crédit (MEDC) et de la Facilité Élargie de Crédit (FEC). La Guinée-Bissau et le Niger ont bénéficié de concours financiers à hauteur de 1,9 milliard et 15,9 milliards dans le cadre de la FEC. Les décaissements en faveur du Sénégal ont concerné la facilité de crédit de confirmation et l’accord de confirmation ainsi que le MEDC et la FEC et se sont élevés à 262,2 milliards. Enfin, le Burkina a obtenu un déboursement de 68,5 milliards au titre de la Facilité de Crédit Rapide (FCR).

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