La mise en œuvre complète de la ZLECAf pourrait permettre de créer « jusqu’à 18 millions d’emplois supplémentaires d’ici 2035 », selon le rapport de la Commission économique pour l’Afrique (CEA). Ces créations concerneraient essentiellement les secteurs de l’industrie et des services, en lien avec le développement des chaînes de valeur régionales.

Le commerce intra-africain de produits manufacturés pourrait croître de « 110 % », celui des produits agricoles de « 49 % » et celui des services de « 14 % ». Le rapport identifie l’Afrique de l’Ouest, l’Afrique centrale et l’Afrique australe comme les zones où les exportations pourraient se diversifier le plus rapidement. La spécialisation régionale devrait favoriser une meilleure allocation des ressources vers les secteurs à plus forte valeur ajoutée.

Sur le plan structurel, la CEA souligne que « les coûts élevés de la logistique, les barrières non tarifaires et l’insuffisance des infrastructures de transport freinent toujours l’intégration ». Elle appelle à une harmonisation des normes, à l’élimination des obstacles techniques et à une meilleure interconnexion des corridors commerciaux.

Le rapport insiste sur la nécessité d’une stratégie industrielle continentale alignée sur les objectifs de la ZLECAf. Il recommande de « renforcer les capacités productives, soutenir la numérisation et moderniser les entreprises » pour répondre aux exigences d’un marché commun élargi.

Enfin, la CEA insiste sur les ajustements sociaux nécessaires. Elle estime que « les travailleurs vulnérables doivent être protégés et accompagnés par des politiques d’adaptation ciblées », en particulier dans les secteurs qui pourraient subir des pertes liées à la concurrence accrue.

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