La Zone de libre-échange continentale africaine pourrait générer « jusqu’à 571 milliards de dollars de gains économiques d’ici 2035 » si les engagements de libéralisation tarifaire et non tarifaire sont pleinement mis en œuvre, selon un rapport publié par la Commission économique pour l’Afrique (CEA).
Ces gains proviendraient principalement de « l’amélioration de la productivité, de l’efficience des ressources et de l’approfondissement de l’intégration régionale », et non uniquement de la suppression des barrières douanières. La CEA estime que le commerce intra-africain pourrait augmenter de 33 %, ce qui porterait la part des échanges continentaux de 15 % à 29 % d’ici dix ans.
Les effets attendus concernent prioritairement les secteurs manufacturier, agricole et des services. Le rapport indique que « 97 % des exportations industrielles africaines vers les pays du continent seront progressivement exonérées de droits de douane ».
Sur le plan macroéconomique, l’accord devrait permettre une hausse moyenne de 2,5 % du PIB du continent. Le rapport précise que « les pays les moins avancés, enclavés ou à faibles revenus peuvent tirer des avantages importants, à condition d’investir dans l’infrastructure, le capital humain et la productivité ».
La CEA rappelle que la ZLECAf ne garantit pas à elle seule les bénéfices attendus. Elle souligne que « le succès dépendra d’une mise en œuvre effective des protocoles sur les biens, les services, les investissements, la propriété intellectuelle, la politique de concurrence et la politique commerciale ». Le rapport recommande un renforcement institutionnel, la simplification des procédures commerciales et la mise en cohérence des politiques nationales.