Réunie en session les 25 et 26 juin 2025, la Commission Bancaire de l’UMOA a prononcé des sanctions disciplinaires et pécuniaires à l’encontre de cinq établissements de crédit implantés au Bénin, au Burkina Faso, au Niger, au Sénégal et au Togo. Le montant global des sanctions financières infligées s’élève à 1 202 000 000 FCFA, selon le relevé officiel des décisions.
Au Bénin, un blâme a été adressé à une banque pour « des manquements et des infractions aux textes légaux et réglementaires », notamment en matière de gouvernance, de gestion des risques et de lutte contre le blanchiment des capitaux. En complément, une sanction pécuniaire de 300 000 000 FCFA a été infligée.
Une situation similaire a été constatée au Niger et au Togo, où deux autres établissements ont également écopé d’un blâme, assorti chacun d’une amende de 300 000 000 FCFA. Dans ces trois cas, la Commission relève des faiblesses récurrentes dans « le dispositif de lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive ».
Au Burkina Faso et au Sénégal, les autorités ont opté pour un avertissement. Là aussi, les griefs portent sur des défaillances réglementaires similaires. Ces deux banques devront néanmoins s’acquitter chacune d’une sanction financière de 151 000 000 FCFA.
La Commission précise que ces montants sont appliqués « conformément aux dispositions de l’Instruction n° 006-05-2018 du 16 mai 2018 », qui encadre les sanctions pécuniaires au sein de l’Union. Elle rappelle par ailleurs que les manquements constatés relèvent des deuxième et troisième catégories d’infractions, ce qui justifie le niveau des amendes.