dimanche, septembre 14, 2025

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Sénégal : La dette « toujours jugée soutenable », en dépit des vulnérabilités

La soutenabilité budgétaire reste au cœur des préoccupations du rapport sur les risques macroéconomiques au Sénégal et mesures d’atténuation de juin 2025. Selon les prévisions dudit document, « le déficit budgétaire du Sénégal devrait s’établir à 3,9 % du PIB en 2025 », en amélioration par rapport à l’année précédente (4,9 %). Cette réduction est attribuée à une hausse des recettes fiscales attendue grâce à la reprise économique et à un « effort d’optimisation de la dépense publique ».

Les recettes totales sont projetées à 22,2 % du PIB en 2025, contre 20,4 % en 2024. Cette évolution s’appuie notamment sur les performances de l’administration fiscale, les recettes minières et les redevances issues de l’exploitation des ressources naturelles. Le document précise que « les recettes issues du secteur extractif devraient atteindre 250 milliards de FCFA en 2025 ».

En parallèle, les dépenses totales seraient contenues à 26,1 % du PIB, en recul par rapport à 27,5 % en 2024. Toutefois, la part des dépenses d’investissement public reste élevée, représentant 10,2 % du PIB, ce qui traduit la volonté des autorités de « maintenir un niveau soutenu d’investissement dans les infrastructures ».

S’agissant de la dette publique, le stock est attendu à 72,5 % du PIB fin 2025. Le rapport rappelle que « la dette reste soutenable, mais à risque modéré de surendettement », notamment à cause de « la concentration sur la dette extérieure commerciale non concessionnelle ». Le service de la dette représenterait 16 % des recettes budgétaires.

Le rapport insiste sur la nécessité de renforcer la stratégie de gestion de la dette à moyen terme, avec une attention particulière aux échéances de remboursement à venir entre 2026 et 2028, où « des pics de service sont attendus ». Il recommande également de « privilégier des financements concessionnels et semi-concessionnels » pour limiter les risques liés au coût de la dette.

Enfin, la trajectoire budgétaire reste tributaire de plusieurs aléas : volatilité des prix du pétrole, lenteur des réformes, exécution des projets pétroliers, et stabilité politique. En conclusion, « la consolidation budgétaire doit rester une priorité » pour asseoir durablement la stabilité macroéconomique du pays.

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