L’Association du transport aérien international (IATA) a confirmé la poursuite de la reprise du trafic passagers en juillet 2025, avec une progression mondiale de 4 % en passagers-kilomètres payants (PKP) par rapport à juillet 2024. La capacité mesurée en sièges-kilomètres disponibles (ASK) a augmenté de 4,4 %, tandis que le coefficient d’occupation s’est établi à 85,5 %, en léger recul de 0,4 point de pourcentage.
La croissance est tirée par le segment international, en hausse de 5,3 % sur un an, contre seulement 1,9 % pour les vols domestiques. « Ce fut une bonne saison estivale nordique pour les compagnies aériennes. L’élan s’est intensifié au cours de la haute saison », a commenté Willie Walsh, directeur général de l’IATA. Selon lui, les perspectives demeurent favorables, avec une progression attendue de 2 % du volume des vols en septembre.
En Afrique, la demande de passagers a progressé de 3,9 % en juillet, légèrement en dessous de la moyenne mondiale. La capacité a augmenté de 4,4 %, tandis que le coefficient d’occupation a atteint 75,1 %, soit une hausse de 0,4 point sur un an. Ce taux reste le plus bas de toutes les régions, traduisant une marge d’amélioration pour les compagnies africaines, mais aussi une dynamique positive en matière de remplissage. Les liaisons entre l’Afrique et l’Asie ont particulièrement contribué à cette croissance.
Progression
À l’échelle internationale, les compagnies africaines ont enregistré une progression de 2,8 % de la demande et de 2,3 % de la capacité. Contrairement aux autres zones, l’Afrique a été la seule à améliorer son coefficient de remplissage, désormais à 74,9 %. Cette performance, bien qu’inférieure aux 87,3 % des transporteurs européens ou aux 88,4 % des nord-américains, illustre une meilleure gestion des capacités dans un environnement encore fragile.
Les autres régions affichent des évolutions contrastées. L’Asie-Pacifique, qui représente 33,5 % du trafic mondial, a enregistré une forte progression de 5,7 % de la demande, portée par le rebond des voyages intra-régionaux. L’Europe (26,7 % du marché) a crû de 2,9 %, tandis que l’Amérique du Nord (22,9 %) est restée plus modeste avec 1,9 %. L’Amérique latine et les Caraïbes affichent la meilleure performance avec +7,2 %, confirmant une dynamique soutenue de trafic intra-régional. Le Moyen-Orient a progressé de 5,4 %, malgré les perturbations liées aux tensions géopolitiques en juin.
Sur les marchés domestiques, qui représentent 38,2 % du trafic mondial, le Brésil se distingue avec une croissance de 9,4 % et un taux d’occupation de 85,8 %. La Chine continentale progresse de 3,8 %, tandis que les États-Unis enregistrent une hausse plus modeste de 1,5 %, mais avec un remplissage élevé à 87 %. Le Japon signe un record historique pour un mois de juillet avec un coefficient d’occupation de 81,4 %, malgré une demande intérieure limitée (+2,9 %).
Maintien de discipline
Pour Willie Walsh, ces résultats confirment « la capacité des compagnies à tirer parti de la reprise de la demande, notamment sur les segments internationaux ». L’IATA insiste toutefois sur la nécessité de maintenir une discipline en matière de capacités afin de soutenir les coefficients de remplissage et la rentabilité dans un contexte où les coûts restent élevés.
Pour l’Afrique, la progression reste modeste mais significative. Avec une part de marché mondiale encore limitée à 2,2 %, la région peine à rivaliser avec les grands pôles que sont l’Asie et l’Europe. Néanmoins, la hausse du coefficient d’occupation montre que les compagnies africaines commencent à mieux adapter leur offre à la demande. Les liaisons avec l’Asie offrent de nouvelles perspectives, alors que la connectivité intra-africaine demeure un défi structurel.
