mercredi, septembre 17, 2025

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Importations sénégalaises : 635,6 milliards en juillet, un bond de 16,6 %

Les importations du Sénégal ont atteint 635,6 milliards de FCFA en juillet 2025, contre 545,3 milliards en juin, soit une hausse mensuelle de 16,6 %. Cette progression reflète l’alourdissement de la facture énergétique et la forte demande en biens de consommation.

Le principal poste reste le pétrole brut, avec 83,3 milliards de FCFA, en nette progression. Les autres produits pétroliers raffinés demeurent importants, à 131,3 milliards, bien qu’en baisse par rapport aux 155,9 milliards enregistrés en juin. Ensemble, les importations d’hydrocarbures dépassent 214 milliards, soit plus du tiers du total mensuel.

Parmi les autres postes en hausse figurent les huiles et graisses animales et végétales (17,8 milliards), les sucres (10,4 milliards) et les camions et camionnettes (8,4 milliards). Ces produits traduisent à la fois des besoins de consommation courante et de renforcement de capacités logistiques.

En revanche, certains postes connaissent une décrue, notamment les importations de machines et d’équipements électriques, en retrait après un premier semestre dynamique. Cela reflète un ajustement conjoncturel lié aux grands projets d’infrastructure et d’énergie en cours.

La structure des importations confirme la dépendance du Sénégal à l’étranger pour son approvisionnement énergétique et alimentaire. Sur les sept premiers mois de 2025, le cumul atteint plus de 4 000 milliards de FCFA, en hausse de près de 20 % par rapport à la même période en 2024. Le pétrole et les produits pétroliers représentent près de 40 % de la facture totale, ce qui fragilise la balance commerciale face aux fluctuations internationales.

Cette hausse des importations intervient alors que les exportations, bien qu’en progression sur l’année, ont reculé en juillet. Le déficit commercial mensuel dépasse ainsi 200 milliards de FCFA, accentuant la pression sur les réserves de change et la balance des paiements.

Pour contenir ces déséquilibres, l’enjeu reste la diversification des sources d’approvisionnement et le renforcement de la production locale. La relance de l’agriculture, de l’industrie agroalimentaire et de la filière énergétique nationale apparaît cruciale pour réduire la dépendance aux importations. Le développement du raffinage local pourrait également limiter la facture en hydrocarbures.

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