L’Afrique, qui détient 7,8 % des réserves mondiales prouvées de pétrole et 8 % de la production quotidienne, sera au cœur des débats de la table ronde OPEP-Afrique, organisée lors de la African Energy Week (AEW) 2025 au Cap. Prévue du 26 au 29 septembre, cette rencontre de haut niveau réunira des ministres, des décideurs politiques et des industriels pour définir une trajectoire commune autour du pétrole, du gaz et de la sécurité énergétique mondiale.
Parmi les participants figurent le secrétaire général de l’OPEP, Haitham Al Ghais, ainsi que les ministres du Nigeria, de la République du Congo, de la Guinée équatoriale, du Gabon et de l’Afrique du Sud. Les échanges seront modérés par NJ Ayuk, président exécutif de la Chambre africaine de l’énergie (AEC).
Un potentiel énergétique colossal
Les discussions s’appuieront sur des chiffres révélateurs : l’Afrique recèle plus de 120 milliards de barils de pétrole et près de 620 000 milliards de pieds cubes de gaz naturel. Ces ressources abondantes pourraient, selon l’OPEP, transformer la trajectoire économique du continent à condition d’attirer davantage d’investissements et de moderniser les infrastructures.
Les perspectives mondiales du pétrole 2025 de l’OPEP indiquent que la consommation africaine de brut devrait croître fortement, passant de 1,8 million de barils par jour en 2024 à 4,5 millions de barils par jour d’ici 2050. En parallèle, les investissements dans les projets pétroliers et gaziers africains pourraient atteindre 1 400 milliards de dollars (près de 873 000 milliards FCFA) sur cette période, si un cadre politique et réglementaire favorable est mis en place.
Défis communs et opportunités régionales
Les producteurs africains font face à plusieurs défis : financement des projets en amont, modernisation des capacités de raffinage et de pétrochimie, intégration du gaz dans la production d’électricité, ou encore adaptation à la transition énergétique mondiale. Pour NJ Ayuk, la table ronde est une étape cruciale : « La table ronde OPEP-Afrique vise à garantir que la voix et les priorités de l’Afrique soient pleinement représentées dans les discussions mondiales sur l’énergie. Ce dialogue ne porte pas seulement sur des chiffres, mais aussi sur l’emploi, la croissance industrielle et la garantie que les ressources africaines profitent aux populations africaines. »
L’objectif est clair : harmoniser les politiques énergétiques africaines avec la vision 2025 de l’OPEP, qui met l’accent sur la sécurité énergétique, l’innovation et la stabilité à long terme. En favorisant des stratégies coordonnées, l’événement ambitionne de renforcer les partenariats intra-africains et d’élargir l’accès à une énergie abordable et durable.
Une tribune continentale pour les investisseurs
Avec une demande mondiale en hausse et un potentiel encore sous-exploité, l’Afrique cherche à se positionner comme un pilier de la sécurité énergétique mondiale. L’AEW 2025, plateforme phare des investissements énergétiques en Afrique, offrira un espace pour concrétiser des accords et attirer des capitaux essentiels.