Le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr, a reçu, jeudi 23 octobre 2025, une délégation du Fonds monétaire international (FMI) conduite par Edward Gemayel. La rencontre, tenue à Dakar, a porté sur les contours d’un nouveau programme économique et financier, le cadre macroéconomique du Sénégal et les perspectives à moyen terme. Selon le communiqué du ministère exploité par Le Marché, cette réunion s’inscrit dans le cadre des échanges techniques engagés avec l’institution de Bretton Woods en vue d’un accord à conclure.
Le ministre a réaffirmé à cette occasion « le caractère soutenable de la dette publique », estimée conforme aux paramètres économiques et financiers actuels, en cohérence avec la politique budgétaire menée depuis avril 2024 par les nouvelles autorités. Abdourahmane Sarr a également insisté sur les perspectives de croissance jugées prometteuses, soutenues par le Plan de redressement économique et social (PRES). Ce plan vise à relancer l’activité à travers le dynamisme du secteur privé, l’amélioration de la productivité et des réformes structurelles sur l’environnement des affaires.
Les discussions ont également porté sur la qualité des dépenses d’investissement public et la stratégie d’endettement à moyen terme. Celle-ci privilégie désormais le recours à la monnaie locale afin de limiter l’exposition aux fluctuations extérieures.
Le ministre a rappelé l’importance de l’appartenance du Sénégal à l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), qui « facilite le refinancement de la dette publique et renforce la stabilité financière du pays ».
Cette approche, souligne le communiqué, s’inscrit dans une logique de discipline budgétaire et de gestion prudente des ressources publiques, dans un contexte mondial marqué par des tensions sur les marchés financiers et des besoins accrus de financement du développement.
Au terme de la rencontre, Abdourahmane Sarr a réitéré « la ferme volonté du gouvernement de finaliser rapidement un nouveau programme avec le FMI », estimant qu’un tel accord « renforcerait la confiance des investisseurs et des partenaires techniques et financiers ».
Le ministère souligne que « le Sénégal continue d’honorer l’ensemble de ses engagements vis-à-vis de ses créanciers et partenaires, malgré un contexte marqué par des interrogations sur la soutenabilité de la dette publique. » Selon le document, la reprise du dialogue formel avec le FMI marque une étape importante dans la consolidation de la stabilité macroéconomique et la préparation de la prochaine phase de croissance inclusive.
