Au troisième trimestre 2025, l’indice des prix à la consommation a progressé de 2,9 % par rapport au trimestre précédent, selon les données publiées par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie. Cette évolution s’explique par l’augmentation généralisée des prix de la plupart des fonctions de consommation, à l’exception des assurances et services financiers, restés stables. La hausse reste dominée par le renchérissement des « produits alimentaires et boissons non alcoolisées », dont les prix ont augmenté de 6,1 %, contribuant à eux seuls à hauteur de 45,5 % à l’inflation du trimestre.
L’ANSD attribue cette tension inflationniste à la flambée des prix des légumes verts, frais et réfrigérés, dont les tarifs ont bondi de 68,9 %. Cette évolution reflète une offre réduite durant la saison des pluies et des rendements maraîchers plus faibles. La tendance est renforcée par la progression du prix des poissons réfrigérés et congelés (+8,0 %), du café et succédanés (+7,2 %), des jus de fruits (+5,2 %) et des fruits tropicaux (+3,3 %). Les produits de base ne sont pas épargnés non plus : les céréales affichent une hausse de 2,4 % et la viande réfrigérée de 2,3 %. Seuls quelques produits enregistrent des replis, notamment les œufs (-1,6 %) et le sucre (-0,5 %), atténuant légèrement la tendance générale.
Au-delà de l’alimentaire, les prix des services de transport progressent de 1,0 %, ceux de la santé de 0,6 %, tandis que les services de restauration et d’hébergement augmentent de 0,4 %. Les biens d’ameublement, d’entretien et d’équipement du ménage évoluent de 0,3 %. Le logement, l’électricité, le gaz et autres combustibles poursuivent également leur hausse (+0,5 %). En parallèle, les services d’information et communication enregistrent une diminution de 0,3 %, soutenue par un recul des prix des services de télécommunication.
L’indice des prix à la consommation s’établit désormais à 100,1, contre 97,3 un an plus tôt, confirmant la poussée inflationniste observée depuis 2021. Le niveau de prix atteint reflète la persistance des tensions sur les produits frais, la volatilité de l’offre agricole et les fluctuations du marché international. Selon l’ANSD, cette évolution des prix alimentaires a contribué à hauteur de 2,7 points à la variation totale de l’indice.

