mercredi, novembre 19, 2025

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Le Sénégal veut booster les performances de l’Economie sociale et solidaire

Au colloque international « Innovation et Développement Durable en Afrique », organisé les 18 et 19 novembre à Dakar, le ministre de la Microfinance et de l’Économie sociale et solidaire, Alioune Dione, a inscrit son intervention dans la dynamique engagée par les autorités pour faire de l’innovation verte un levier de transformation économique. Il a rappelé que la rencontre « incarne le rythme d’une transformation sénégalaise ambitieuse, fondée sur la créativité et l’engagement citoyen ».

Le ministre a souligné que « l’innovation ne se limite plus aux technologies, elle repose aussi sur des modèles économiques enracinés dans les territoires. » À ce titre, l’Économie sociale et solidaire occupe désormais un rôle stratégique. « Les technologies vertes, telles que l’énergie solaire décentralisée ou les solutions agroécologiques, s’intègrent naturellement dans les modèles de l’ESS », a-t-il déclaré, insistant sur le potentiel de diffusion des solutions sobres et résilientes au sein des communautés.

Les Coopératives Productives Solidaires (CPS) constituent l’un des piliers de cette stratégie nationale. Elles permettent, selon lui, de « maîtriser, ancrer, transmettre », une logique qui vise à structurer des chaînes de valeur locales, renforcer l’autonomie des territoires et créer des opportunités économiques pour les femmes et les jeunes. Le ministre a décrit les CPS comme « une réponse tangible et locale aux défis climatiques et économiques, capables de porter des initiatives allant de l’agrotransformation à l’énergie solaire. »

Cette orientation fait écho aux priorités de développement durable du pays. Le ministère encourage une ESS capable de générer davantage de valeur ajoutée, soulignant que « notre ambition est claire : doubler leur chiffre d’affaires d’ici 2030 ». Cette montée en puissance s’appuie sur des mécanismes renforcés de financement, d’accompagnement et de formation, notamment à travers le Pacte pour l’inclusion Financière Universelle (PACTIFU), conçu pour accélérer la professionnalisation des acteurs.

Le ministre a également mis en avant le rôle des outils financiers adaptés. Les institutions de microfinance et les guichets spécialisés doivent soutenir les projets verts, qu’il s’agisse de solutions agricoles résilientes, de gestion des déchets ou de production d’énergie propre. L’objectif est de structurer un pipeline de projets capables de capter des financements nationaux et internationaux.

Au-delà de l’impact local, le Sénégal veut renforcer sa présence dans les chaînes de valeur africaines. Le ministre a souligné que le pays s’inscrit dans une dynamique de coopération et d’intégration économique : « Nous avançons ensemble pour bâtir une économie africaine innovante, inclusive et compétitive. » Le développement des CPS et des technologies vertes ambitionne ainsi d’inscrire l’Économie sociale et solidaire (ESS) dans les marchés régionaux, en lien avec les priorités de croissance verte portées au niveau continental.

Pour Alioune Dione, l’enjeu est de faire de l’ESS « un moteur de transformation durable, capable de soutenir l’emploi, de diffuser les technologies propres et de renforcer la souveraineté économique des territoires. »

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