Le Comité de Politique Monétaire (CPM) de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) s’est réuni ce mercredi 3 décembre au siège de l’institution à Dakar pour sa quatrième et dernière session ordinaire de l’année 2025. Dans son allocution introductive, le Gouverneur de la BCEAO a dressé un bilan encourageant de la situation économique de la zone UEMOA.
L’activité économique est restée vigoureuse au troisième trimestre 2025, avec une progression de 6,6% en glissement annuel, après 6,5% au deuxième trimestre. Cette performance s’explique par le dynamisme observé dans l’ensemble des secteurs, particulièrement les industries extractives et les services.
Pour l’ensemble de l’année 2025, la BCEAO projette une croissance robuste de 6,7%, plaçant ainsi la zone UEMOA parmi les régions les plus dynamiques du continent africain.
L’inflation, principal défi de nombreux pays du continent, poursuit sa décrue dans l’UEMOA. Elle devrait s’établir à 1,2 % en 2025, contre 3,5 % en 2024, portée par la baisse des prix internationaux des produits alimentaires et énergétiques ainsi que par une campagne agricole 2024/2025 particulièrement favorable. Une tendance qui conforte la stabilité du cadre macroéconomique de l’Union.
Pour l’ensemble de l’année 2025, le taux d’inflation devrait se situer à seulement 0,2%, bien en deçà des cibles habituelles des banques centrales.
Au niveau mondial, l’environnement économique reste porteur. Le Gouverneur a souligné la résilience de la croissance économique mondiale et l’atténuation des tensions commerciales, notamment grâce aux accords conclus entre les États-Unis et leurs principaux partenaires commerciaux.
Selon les projections du Fonds Monétaire International (FMI) publiées en octobre 2025, l’activité économique mondiale devrait progresser de 3,2% en 2025, après 3,3% en 2024.
S’agissant des conditions monétaires, elles se sont globalement détendues au cours du troisième trimestre 2025. Cette évolution s’appuie sur un niveau de liquidité adéquat dans le système bancaire et les effets de la baisse des taux directeurs décidée par le CPM en juin dernier.
La situation des comptes extérieurs s’est également améliorée, reflétant une évolution favorable des termes de l’échange et l’impact positif de la mobilisation des ressources extérieures par les États membres.
