La troisième réunion des hauts responsables des institutions régionales et continentales et des institutions africaines de financement du développement a permis à Akinwumi Adesina de lancer dix idées fortes pour enforcer l’intégration régionale et le développement en Afrique. Organisées en marge des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque qui sont tenues  du 27 au 31 mai 2024 à Nairobi, comme celles d’Accra et de Charm el-Cheikh qui l’ont précédées, cette réunion vise essentiellement l’examen des options pour répondre conjointement aux défis et aux opportunités liés à l’intégration régionale en Afrique.

Parmi les dix idées qu’ a lancées le président du Groupe de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina figure en pole position :

  • le renforcement des appuis au secrétariat exécutif de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf),
  • le développement des corridors régionaux (route, rails) qui sont fondamentaux pour l’intégration régionale et la mise en œuvre de la ZLECAf,
  • le développement les lignes de transport électriques ainsi que la production énergétique.

À ce niveau, la Banque mondiale et la Banque africaine de développement se sont engagées à fournir de l’électricité à 300 millions de personnes d’ici 2030, soit la moitié de ceux qui en sont actuellement privés. La Banque africaine de développement mise également sur son ambitieux programme Desert-to-Power pour fournir de l’électricité d’origine solaire à 250 millions de personnes supplémentaires.

Le président du Groupe de la Banque africaine de développement a aussi préconisé le développement de l’économie numérique avec un accent particulier sur l’intelligence artificielle et la création de data center. Pour Akinwumi Adesina, l’accroissement de l’économie numérique associé au développement du secteur manufacturier et agricole deux principaux pourvoyeurs d’emplois en Afrique vont permettre de répondre au défi de chômage des jeunes. D’une part la création de plus valu para le secteur manufacturier grâce à la transformation, le développement du paiement numérique, et d’autre part l’investissement dans les fintech vont constituer des solutions innovantes pour répondre aux défis auxquels le continent est confronté.

Enfin, Akinwumi Adesina préconise le développement du marché de capitaux et l’institution d’un véritable marché aérien pour réduire les coûts exorbitants au niveau interafricain pour renforcer l’intégration régionale.

Rappelant le lien tenu entre la sécurité et le développement, Adesina a invité la Banque africaine de développement à collaborer avec la Commission de l’Union africaine, des instruments de financement pour promouvoir la paix et renforcer la sécurité. « L’absence de sécurité augmente le niveau de risque perçu chez les investisseurs. Nous discutons avec l’Union africaine de la mise en place d’une facilité pour soutenir les communautés économiques régionales et l’architecture de sécurité africaine » a-t-il conclu.  

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