Le Sénégal a lancé, le 4 décembre 2025 à Dakar, sa quatrième opération d’Appel public à l’épargne (APE), confirmant sa stratégie d’élargissement des financements domestiques pour soutenir sa trajectoire économique. En ouvrant la cérémonie, le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, a rappelé que cette émission s’inscrit dans une démarche de « financement responsable et maîtrisé du développement de notre économie ». Selon lui, l’initiative vise à mobiliser une épargne nationale de long terme afin de renforcer les marges de manœuvre budgétaires du pays.
Le montant global recherché atteint 400 milliards de FCFA, avec des maturités diversifiées pour attirer à la fois les ménages et les investisseurs institutionnels. Le ministre a souligné que cette approche répond à un double impératif : assurer les besoins de trésorerie de l’exercice 2025, tels que définis dans la Loi de Finances rectificative, et financer les projets stratégiques de la Vision « Sénégal 2050 ». Il a insisté sur la dimension structurante de l’opération : « Chaque franc mobilisé doit servir à un objectif d’efficacité, de transparence et d’impact ».
Ce quatrième APE intervient après trois opérations jugées concluantes. Pour le ministre, ces succès traduisent « la confiance croissante de nos investisseurs dans la trajectoire financière du pays ». Le gouvernement mise sur ce nouvel emprunt pour soutenir les infrastructures, stimuler les secteurs stratégiques et consolider la création d’emplois.
Cheikh Diba a également mis l’accent sur le rôle du marché régional. L’émission contribue, selon lui, à « approfondir notre marché financier » et à renforcer la participation de l’épargne privée dans le financement du développement. Il a insisté sur la nécessité de diversifier les sources de financement et de continuer à élargir la base des souscripteurs afin d’assurer la disponibilité de ressources longues, indispensables à l’investissement productif.
S’adressant directement aux investisseurs, le ministre a réaffirmé la solidité de la signature souveraine. Il a rappelé que « le pays prend ses engagements avec sérieux », en s’appuyant sur des réformes budgétaires, fiscales et douanières destinées à moderniser l’administration et améliorer la qualité de la dépense publique. L’APE constitue, selon lui, « une opportunité de mettre l’épargne au service de la transformation ».
Cheikh Diba a également appelé la presse à jouer son rôle dans la diffusion d’une information « juste et équilibrée » afin d’assurer une large compréhension du dispositif. Il a salué l’implication des arrangeurs, des chefs de file et de l’Antenne nationale de la BRVM, soulignant que la réussite de l’opération repose sur « le pilier de la confiance », nourrie par une information complète et une discipline budgétaire rigoureuse.
L’État confirme ainsi sa volonté de consolider les équilibres macroéconomiques tout en accélérant les investissements. « Nous poursuivrons les efforts de consolidation et de renforcement de l’efficacité de la dépense publique », a conclu le ministre.


