La Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a tenu le 6 février 2024, à Diamniadio, une Conférence internationale consacrée au changement climatique. À cette occasion, les différents intervenants ont plaidé pour une intervention plus accrue du système bancaire et financier dans les politiques d’atténuation des effets du phénomène, en accentuant notamment le financement des activités vertes.
La Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a organisé, le 6 février 2024, une Conférence internationale consacrée au changement climatique. La rencontre qui s’est tenue à Diamniadio a réuni des Gouverneurs de banque, des chefs d’institutions financières entre autres acteurs du secteur. L’objectif de cet événement d’envergure était d’identifier les mécanismes d’intervention des acteurs et institutions pour atténuer le phénomène climatique et ses effets. Principal animateur des travaux, le Gouverneur de la BCEAO, Jean Kassi Brou, a souligné que les pays africains polluent peu, soit moins de 5% des émissions de gaz à effet de serre.
Malgré tout, estime-t-il, « ces pays ont subi des chocs très élevés tels que les inondations, les sécheresses qui ont des impacts sur la santé avec la maladie qui se développe ». Ces difficultés, de l’avis du Gouverneur de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest, ont des répercussions économiques et des impacts sur le secteur financier.
Aujourd’hui, pour contenir les effets du changement climatique, Jean Kassi Brou estime que les banques doivent jouer un rôle important. « Il faut que les banques centrales définissent des stratégies et des politiques pour pouvoir contribuer à atténuer et surtout à adapter à travers le financement de l’adaptation et le verdissement du système financier. Il est important également de mettre en place des dispositifs qui permettent justement des mesures incitatives pour que le secteur financier dans son ensemble s’oriente vers le financement d’activités qu’on appelle les activités vertes », a préconisé le Gouverneur de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest.
Le Premier ministre sénégalais, Amadou Bâ, a participé aux travaux. Pour le chef du gouvernement, le secteur financier de l’UEMOA doit « jouer un rôle notable dans les politiques d’adaptation au changement climatique et mener des actions capables de contribuer davantage aux initiatives publiques mises en œuvre par les États dans le cadre de leurs engagements internationaux en matière de climat ».
À l’en croire, les institutions financières de l’UEMOA doivent mettre en œuvre des actions concrètes pouvant favoriser les investissements dans les projets respectueux de l’environnement telles que les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique, qui contribuent à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Aux yeux du Premier ministre, Amadou Bâ, cette mobilisation des institutions s’impose, car les engagements pris par la plupart des partenaires extérieurs ne sont pas concrétisés. « Ces derniers ont pris des engagements financiers portant sur 100 milliards de dollars US par an pour soutenir les politiques gouvernementales de transition écologique », a-t-il affirmé dans son discours.