Le comité de politioque monétaire (CPM) de la BCEAO se reunit depuis ce matin pour sa troisieme session de l’année en cours. Au menu des échanges, l’examen du rapport sur la politique monétaire dans l’Union. Un document qui passe en revue l’évolution récente de l’environnement international et interne, ainsi que les perspectives économiques de l’Union. Il évalue également les risques associés à ces évolutions à court et moyen terme. Le CPM se penchera également sur la demande d’admissibilité au refinancement de la BCEAO d’obligations émises par un établissement financier à caractère bancaire. D’autres tels que le rapatriement des recettes d’exploitation et à la situation du système bancaire dans la zone feront également l’objet d’échanges.
Ouvrant la séance, le gouverneur de la BCAO, jean Kassi Brou a d’emblée souligné que la réunion se tient dans un contexte marqué, au plan international, par de fortes incertitudes liées à l’instauration de nouveaux tarifs douaniers entre les États-Unis et leurs pays partenaires.
Néanmoins, les perspectives de l’économie mondiale pour 2025 et 2026 devraient ressortir plus favorables, en raison des accords conclus qui prévoient des droits de douane effectifs moins élevés qu’initialement anticipés.
Au niveau de l’Union économique et monétaire ouest-africaine(UEMOA), l’activité est restée dynamique au deuxième trimestre 2025, avec une progression du PIB réel de 6,5 % en glissement annuel, après une hausse de 7 % au trimestre précédent. La bonne tenue de la demande ainsi que le dynamisme des secteurs pétrolier, gazier et agricole laissent augurer, pour l’année 2025, une croissance robuste projetée à 6,3 %, identique à celle enregistrée en 2024.
Le taux d’inflation a poursuivi sa dynamique baissière au deuxième trimestre 2025, ressortant à 0,6 %, porté par un meilleur approvisionnement en produits de base sur les marchés locaux, la détente des coûts des produits alimentaires importés et la baisse du prix du carburant à la pompe dans certains pays de l’Union.
La situation des comptes extérieurs s’est quant à elle améliorée au premier semestre 2025. Elle reste cependant sujette à des risques baissiers, en partie liés aux incertitudes internationales qui pourraient dégrader les termes de l’échange.
Sur le marché monétaire, les conditions se sont assouplies au cours du deuxième trimestre 2025, grâce à un niveau de liquidité adéquat dans le système bancaire et à la récente baisse des taux directeurs.