Les défis sont énormes ; la situation économique mondiale est plus que jamais en tension avec des conflits ouverts sur plusieurs fronts. Cela n’est pas sans conséquence sur les économies africaines. A l’égard d’autres États, le Sénégal entend mettre les bouchées doubles pour contenir les effets de ces guerres. Une chose qui ne sera pas facile pour la nouvelle équipe gouvernementale formée dans un contexte de fortes perturbations. Néanmoins, les deux ministres en charge de l’Économie, du Plan et de la Coopération et des Finances ont dressé leur feuille de route pour les mois à venir.

La nouvelle équipe gouvernementale, dévoilée depuis le 5 avril 2024, et conduite par le Premier ministre, Ousmane Sonko, se veut efficace et reste déterminée à s’attaquer aux nombreux défis socio-économiques de l’heure. Lors de leur passation de services respective, le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Dr Abdourahmane Sarr et son collègue, Cheikh Diba, ministre des Finances et du Budget, ont affiché leur ambition. Un des challenges pour Dr Abdourakhmane Sarr est de doter le pays d’un secteur privé fort, capable d’accompagner l’État dans ses projets.

« Il s’agira de faire de notre secteur privé formel ou informel, et de chaque Sénégalais, des acteurs clés d’un Sénégal souverain avec l’appui d’un État fort et crédible. Un État fort et crédible, c’est un État avec un cadre macroéconomique solide et des marges de manœuvre disponibles pour soutenir le secteur privé et faire face aux chocs dans un monde incertain. Ce n’est que de cette manière que nous pourrons progressivement nous libérer des liens de la dépendance extérieure », déclare M. Sarr.

En rapport avec ses collègues du gouvernement, le nouveau ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération entend s’assurer également d’un environnement économique concurrentiel afin d’éliminer les situations de monopoles, d’oligopoles ou de position dominante qui peuvent être une source de renchérissement du coût de la vie et d’improductivité.

Abdourakhmane Sarr estime que le secteur privé et les populations ne pourront pas prendre leur destin en main et réaliser la souveraineté économique du Sénégal s’ils ne sont pas financièrement inclus. Pour lui, être financièrement inclus, c’est avoir accès au crédit ou à des ressources financières permettant de réaliser son projet ou de développer son entreprise.

« Sous le leadership des ministères de l’Économie et des Finances, ensemble, nous nous attèlerons à lever les obstacles à cette inclusion financière. L’État fort aux finances publiques soutenables, et aux marges de manœuvre certaines, accompagnera et trouvera les partenaires nécessaires pour soutenir nos entreprises capitalisant sur nos propres instruments financiers ».

Dans son allocution, le nouveau ministre des Finances et du Budget dit reconnaître que le Sénégal se trouve en face de nouveaux défis, à l’aube de nouvelles batailles, « et ce ministère va être à la pointe du combat ». Cheikh Diba, s’est engagé à « mobiliser l’ensemble des ressources humaines de ce département, améliorer leurs conditions de travail, les pousser vers davantage de performance et  à renforcer l’éthique, la transparence mais aussi la solidarité ».

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