mardi, novembre 25, 2025

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Énergie : Pretoria mise sur la SANPC pour tripler la contribution du secteur au PIB de l’Afrique du Sud

La South African National Petroleum Company (SANPC) aborde une étape décisive de son développement institutionnel. Selon Nazeem Braaf, cadre supérieur au sein du bureau du PDG, l’entreprise publique sud-africaine est « entrée dans la deuxième phase de son processus de création » et vise une pleine opérationnalité entre 2026 et 2027. Intervenant lors d’une discussion informelle au Forum du G20 sur les investissements énergétiques en Afrique, organisé par la Chambre africaine de l’énergie, il a confirmé que « la phase de création est terminée » et que l’équipe projet sera fonctionnelle à partir de mai 2025.

La SANPC, qui a déjà intégré 400 employés, concentre ses efforts sur l’optimisation des actifs transférés et la génération rapide de valeur. Cette dynamique intervient dans un contexte où Pretoria cherche à renforcer la contribution du secteur pétrolier et gazier à l’économie nationale. Actuellement estimée à environ 1 % du PIB, cette contribution pourrait atteindre 4 % à court et moyen terme, selon les projections avancées par M. Braaf.

Le responsable souligne que la mission de la SANPC dépasse le cadre classique de la sécurité énergétique. « Avec un taux de chômage avoisinant les 30 %, le développement des compétences, l’inclusion économique et la création d’emplois sont au cœur de notre mission », affirme-t-il. L’entreprise entend ainsi se positionner comme un levier de croissance, alors que le pays fait face à des défis structurels persistants dans l’accès à l’emploi et la transformation industrielle.

La stratégie repose également sur une forte orientation technologique. Dans un continent où 600 millions de personnes demeurent en situation de pauvreté énergétique et où la demande devrait croître avec une population estimée à près de deux milliards d’habitants en 2050, la SANPC veut accélérer l’adoption de technologies permettant de concilier sécurité énergétique et durabilité environnementale. Des partenariats avec plusieurs universités sud-africaines visent à renforcer la recherche appliquée, l’innovation et la formation de compétences locales. « Nous ne pouvons pas nous permettre de prendre du retard », insiste Nazeem Braaf, qui voit dans le soutien aux entreprises locales un préalable à la construction d’un tissu industriel solide.

L’entreprise puise également son inspiration dans des cadres réglementaires jugés performants, à l’image des politiques énergétiques de Trinité-et-Tobago ou de la Guyane, et observe avec intérêt les grands projets d’intégration régionale tels que le gazoduc Maroc-Nigéria. L’objectif est de positionner l’Afrique du Sud comme une future plaque tournante énergétique, capable d’attirer des capitaux et d’accélérer le développement d’infrastructures stratégiques.

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