Le 8 août 2025, à Addis-Abeba, la Banque africaine de développement (BAD) a signé, aux côtés d’Ethiopian Airlines et du gouvernement éthiopien, un accord la désignant “Mandated Lead Arranger” pour lever jusqu’à “7,8 milliards de dollars” (environ 5 070 milliards de francs CFA) destinés au financement du Bishoftu International Airport. Présenté comme “le plus grand aéroport d’Afrique”, ce projet marque une étape stratégique dans le développement des infrastructures aériennes du continent.
Le coût total est estimé à “10 milliards de dollars” (environ 6 500 milliards de francs CFA). Ethiopian Airlines, maître d’ouvrage, financera “20 %” du montant, soit “2 milliards de dollars” (~1 300 milliards de francs CFA), le solde devant être mobilisé auprès de bailleurs et investisseurs. La BAD prévoit de contribuer à hauteur de “500 millions de dollars” (environ 325 milliards de francs CFA), sous réserve de l’approbation de son conseil d’administration.
Implanté à Bishoftu, à quelque 40 kilomètres au sud-est de la capitale, le futur aéroport comprendra quatre pistes et une capacité initiale de “60 millions de passagers par an”. Les prévisions tablent sur une montée en puissance jusqu’à “110 millions de passagers”, avec des scénarios plus prudents fixant le plafond à “100 millions”. L’infrastructure est appelée à devenir un hub aérien majeur, capable de rivaliser avec les plateformes internationales les plus fréquentées.
Le lancement des travaux est prévu pour la fin 2025, avec une mise en service en 2029. Ethiopian Airlines a déjà engagé Sidara, société d’ingénierie basée à Dubaï, pour la conception du site.
Selon la BAD, ce mandat illustre sa capacité à structurer des financements complexes pour des projets d’envergure, tout en renforçant l’intégration économique régionale. L’institution souligne que l’aéroport soutiendra la croissance du transport aérien africain, renforcera la compétitivité d’Ethiopian Airlines et créera des milliers d’emplois directs et indirects.
Pour Ethiopian Airlines, ce projet est appelé à “répondre à la demande croissante du trafic aérien africain et international” et à “positionner l’Éthiopie comme un centre de connectivité majeur”.