Les exportations du Sénégal se sont établies à 431,9 milliards de FCFA en juillet 2025, en baisse de 16,1 % par rapport à juin où elles atteignaient 514,8 milliards. Cette contre-performance mensuelle contraste avec la progression enregistrée sur un an : +15,9 % par rapport à juillet 2024. Le cumul des ventes extérieures entre janvier et juillet s’élève à 3 272,1 milliards de FCFA, contre 2 045,4 milliards sur la même période en 2024, soit une hausse spectaculaire de 60 %.
La structure des exportations reste dominée par cinq produits. Les produits pétroliers raffinés occupent la première place avec 88,5 milliards, soit 20,5 % des ventes du mois. Ils sont suivis du pétrole brut (76,3 milliards, 17,7 %), de l’or non monétaire (75,4 milliards, 17,5 %), de l’acide phosphorique (23,8 milliards, 5,5 %) et du poisson frais de mer (14,4 milliards, 3,3 %). Ces cinq postes concentrent près des deux tiers des exportations sénégalaises.
Sur le plan géographique, le Mali demeure le premier client avec 17,7 % de parts de marché. Les États-Unis suivent avec 11 %, puis les Pays-Bas (10,8 %), la Suisse (10,5 %) et l’Inde (10,1 %). Ces cinq partenaires représentent plus de 60 % des débouchés du pays. La diversification reste donc limitée, ce qui expose les exportations sénégalaises à des risques liés aux fluctuations de la demande de quelques marchés clés.
L’analyse des tendances cumulées confirme le poids grandissant des produits pétroliers. Depuis le début de l’année, les ventes de pétrole brut et raffiné dépassent 1 200 milliards de FCFA, soit près de 40 % du total exporté. Cette dépendance accrue traduit les effets de la montée en puissance de l’industrie pétrolière nationale, mais elle expose également le pays aux variations des cours mondiaux et à la volatilité de la demande régionale.
En parallèle, les exportations de produits traditionnels comme le poisson frais ou l’acide phosphorique progressent mais restent secondaires. Le poisson représente moins de 5 % du total, alors même qu’il constitue une ressource stratégique pour l’économie et l’emploi. L’or non monétaire confirme sa place de valeur refuge, avec plus de 500 milliards cumulés depuis janvier.