Les discussions entre le Sénégal et le Fonds monétaire international (FMI) ont connu des avancées majeures, ouvrant la voie à un nouvel accord de coopération économique. Selon le ministère des Finances et du Budget, la mission du FMI s’est achevée le 6 novembre 2025 « sur une perspective rassurante pour les deux parties ».
Conduites par Cheikh Diba, ministre des Finances et du Budget, les négociations engagées depuis Washington se sont poursuivies à Dakar et ont permis d’enregistrer « des progrès significatifs » sur trois axes majeurs : la loi de finances initiale 2026 (LFI 2026), la consolidation budgétaire et les réformes de la gestion des finances publiques.
Le ministère souligne que le projet de loi de finances 2026, présenté le même jour à l’Assemblée nationale, repose sur « trois choix structurants : rétablir les équilibres macroéconomiques, moderniser la gestion budgétaire et financer un développement endogène, inclusif et durable ». Cette orientation s’inscrit dans la continuité du Plan de Redressement Économique et Social (PRES) mis en œuvre par le gouvernement.
Les indicateurs macroéconomiques confirment une dynamique positive. La croissance devrait atteindre 8 % en 2025, avant de se stabiliser à 5 % en 2026. L’inflation, maîtrisée à 3,1 %, et la hausse de la pression fiscale à 23,2 % du PIB contre 19,3 % en 2025, traduisent les effets des réformes engagées. « Le gouvernement s’est engagé à ramener le déficit à 7,8 % en 2025, puis à 5,37 % en 2026, pour atteindre la norme de convergence de 3 % dès 2027 », précise le communiqué.
Cette trajectoire budgétaire est jugée compatible avec la croissance. Le ministère insiste sur le fait que l’ajustement en cours « ne renvoie à aucune austérité », mais à « un effort de rationalisation rendu possible par les marges d’efficacité budgétaire saisies opportunément ». L’objectif, ajoute-t-il, est d’assurer « une meilleure allocation des dépenses à caractère social » et d’augmenter les ressources destinées au PRES.
Selon le ministère, cette stratégie vise à « restaurer les fondamentaux macroéconomiques pour renforcer l’activité économique ainsi que la confiance dans la gestion des finances publiques ». Le communiqué conclut que la politique budgétaire du Sénégal « crée des perspectives nouvelles pour investir et produire au Sénégal ».

