La Côte d’Ivoire a lancé un cadre inédit de financement lié à la durabilité (Sustainability-Linked Financing), avec le soutien du Groupe de la Banque mondiale. Ce dispositif associe directement le coût des emprunts de l’État à la réalisation d’objectifs environnementaux concrets.

« Cette nouvelle approche encourage non seulement la réalisation d’engagements ambitieux en matière de durabilité, mais donne également à la Côte d’Ivoire les moyens d’apporter des changements transformateurs », a déclaré Marie-Chantal Uwanyiligira, directrice régionale de la Banque mondiale.

Le cadre cible deux secteurs clés : les énergies renouvelables et la foresterie. Le pays vise à porter la part des énergies renouvelables, hors hydroélectricité, à 11 % de sa capacité installée d’ici 2030 (contre 1 % en 2023). Dans le même temps, il s’engage à limiter les pertes de couvert forestier à 300 000 hectares entre 2025 et 2030, tout en reboisant un million d’hectares.

Le financement est structuré autour d’un mécanisme incitatif : en cas de dépassement des objectifs, les taux d’intérêt diminuent ; à l’inverse, s’ils ne sont pas atteints, les taux augmentent.

La transparence est garantie par un dispositif de suivi rigoureux, incluant la télédétection et des rapports annuels. Les objectifs ont été définis selon la méthode FAB de la Banque mondiale, qui évalue leur ambition et leur faisabilité.

La Côte d’Ivoire s’apprête à mobiliser un premier prêt lié à la durabilité, soutenu par une garantie conjointe de la BIRD et de la MIGA. Il s’agira d’une première mondiale, combinant deux instruments pour réduire le coût du capital.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici