Malgré les risques pesants sur la croissance écnomique mondiale qui s’est établie à 3, 2% en 2024, l’activité économique dans la zone UEMOA est quant à elle restée dynamique, avec un taux de croissance de 6,2 % en 2024, contre 5,3 % en 2023. Cette annonce est du gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) qui a présidé ce matin la premiere réunion ordinanire du comité de politique monétaire de la banque au titre de l’année 2025. Jean Claude Kassi Brou attribue cette progression aux secteurs agricole et extractif ainsi qu’à l’amélioration des activités liées au pétrole et au gaz.
Mieux, le financement de l’activité économique par les banques est resté en ligne avec la dynamique actuelle de croissance. En 2024, les crédits accordés par les banques au secteur privé ont progressé de 6,3 %. Le taux d’inflation, après une hausse au premier trimestre de l’année, est de nouveau en baisse. En moyenne sur l’année, il s’est établi à 3,5 % en 2024, contre 3,7 % en 2023. Cette modération s’explique selon le gouvereneur de la BCEAO notamment par la détente des coûts mondiaux des denrées alimentaires et de l’énergie, ainsi que par l’arrivée sur le marché des premières récoltes de la campagne rizicole 2024-2025, dont la performance s’est révélée meilleure que prévu.
Quid de la situation des comptes extérieurs? Mr Kassi Brou indique qu’elle s’est améliorée en 2024, après deux années de forte dégradation. Cette évolution favorable résulte notamment d’une amélioration des termes de l’échange. En outre, la mobilisation de ressources extérieures, notamment via des émissions d’eurobonds réalisées par certains pays de l’Union, ainsi que le démarrage et le renforcement des exportations de pétrole, ont contribué à consolider la position extérieure de la région. Néanmoins, il avertit qu’ une intensification des tensions géopolitiques et commerciales pourrait freiner cette dynamique.