La Société Africaine de Plantations d’Hévéas (SAPH), filiale du groupe SIFCA et premier producteur de caoutchouc naturel d’Afrique de l’Ouest, a bouclé le premier semestre 2025 sur des résultats records. Son chiffre d’affaires a atteint 171,36 milliards de francs CFA, en progression de 51 % par rapport à la même période de 2024. Cette performance reflète à la fois la bonne tenue des cours mondiaux du caoutchouc et l’augmentation des volumes usinés, estimés à plus de 163 000 tonnes par an.
La dynamique haussière s’est traduite par une explosion du résultat d’exploitation, qui s’établit à 26,38 milliards de francs CFA contre 6,34 milliards un an plus tôt, soit une progression de 316 %. Malgré un résultat financier encore négatif (-1,76 milliard), la rentabilité globale ressort en nette amélioration, avec un résultat des activités ordinaires de 24,62 milliards (+457 %) et un bénéfice net de 18,13 milliards (+449 %). Selon le rapport d’activité de FGI Bourse, ces performances traduisent « une rentabilité remarquable, portée par la croissance du chiffre d’affaires et une maîtrise accrue des coûts », consolidant la position de SAPH comme leader régional du caoutchouc naturel.
Sur le plan boursier, la société affiche une forme exceptionnelle. L’action SAPH, cotée à la BRVM, s’échangeait à 7 990 francs CFA au 3 octobre 2025, valorisant l’entreprise à près de 204 milliards. En un an, le titre a bondi de 128 %, atteignant son plus haut historique à 8 000 francs CFA, après un plus bas de 3 705 francs au début de l’année. Sur cinq ans, la performance cumulative dépasse 500 %, preuve de la confiance croissante des investisseurs dans le modèle économique du groupe. Avec un PER de 6,84 fois les bénéfices 2024 et un rendement de 6,44 % grâce à un dividende net de 324 francs par action, SAPH demeure l’un des titres les plus attractifs du compartiment agricole de la BRVM.
Employant 5 400 salariés, SAPH gère 24 400 hectares de plantations industrielles et encadre près de 29 000 planteurs. Elle appuie aussi la filière à travers la production de matériel végétal et l’assistance technique, contribuant à la résilience de milliers de petits exploitants face aux chocs climatiques et économiques. La bonne orientation des résultats devrait permettre à la société de poursuivre ses investissements dans la transformation locale du latex, un levier essentiel pour renforcer la valeur ajoutée du caoutchouc ivoirien.