La Quarante-quatrième session du Conseil National du Crédit s’est ouverte ce matin à Dakar sous la présidence du directeur de cabinet du Ministere des Finances et du budjet, Bassirou Sarr. Au menu des échanges, la situation du système bancaire et de la microfinance au Sénégal à fin mars 2025, le diagnostic et la stratégie de financement de l’horticulture ainsi que du système de recyclage d’entrepôt. L’état des lieux du système bancaire sénégalais au 31 mars 2025 fait ressortir une dynamique globalement positive. Le résultat net provisoire des établissements de crédit s’élève à 205,4 milliards FCFA à fin 2024, en hausse de 27,9 % par rapport à l’année précédente. Les encours de crédits ont progressé de 7,6 % sur un an, atteignant 7 814 milliards FCFA.Toutefois, on releve une légère détérioration de la qualité du portefeuille. En effet, le taux de créances en souffrance, net des provisions, est passé de 3,4 % à 4,2 % en un an. Malgré cela, les banques respectent les normes prudentielles de l’Union, avec un ratio de solvabilité moyen de 14,4 %, bien au-dessus de la norme communautaire fixée à 11,5 %. Pour ce qui est du secteur de la microfinance, la même tendance se poursuit avec un encours de crédits en hausse de 4,5 % s’établissant à 793 milliards FCFA. Cependant, le taux brut de dégradation du portefeuille a atteint 8 % en mars 2025, contre 5,4 % un an plus tôt.
L’autre temps fort de cette session a porté sur le financement de l’agriculture, en particulier de l’horticulture, secteur identifié comme stratégique dans la politique de souveraineté alimentaire du gouvernement. Le système de récépissé d’entrepôt, outil clé pour la sécurisation et la valorisation des récoltes, a également fait l’objet d’une présentation. Bassriou Sarr a invité le CNC à en tirer les recommandations nécessaires pour son déploiement effectif dans les prochaines campagnes agricoles. Analysant en outre les dernières décisions du Comité de politique monétaire de la BCEAO, le directeur de cabinet du Ministre salut une dynamique favorisée par la conjoncture favorable marquée par une inflation maîtrisée, passée de 2,9 % au dernier trimestre 2024 à 2,3 % au premier trimestre 2025.
Pour finir, le CNC a également présenté les avancées notables réalisées dans le suivi de ses recommandations. Un tableau de bord a d’ailleurs été mis en place pour assurer un meilleur pilotage des décisions et une cellule de réflexion travaille activement à l’optimisation du financement de la campagne agricole et à la réforme du modèle économique de la filière arachide.