Le projet de Loi de finances rectificative(LFR) a été adopté, mardi 24 décembre 2024, par 137 députés qui ont voté, 0 contre et 14 abstentions. Suite aux ajustements opérés, le cadrage budgétaire de la LFR 2024 table sur un taux de croissance du PIB de 6,7%, contre 9,2 % en LFI, un déficit budgétaire de 11,6% du PIB, avec l’objectif de ramener ce déficit à 3% du PIB d’ici 2027, conformément aux critères de convergence de l’UEMOA et sur un taux de pression fiscale révisé à 17,8%, contre 19,4% dans la LFI 2024.
S’agissant des ajustements budgétaires, la LFR prévoit une prise en charge des intérêts sur la dette, qui nécessitent une provision supplémentaire de 245,9 milliards de FCFA, en raison du renchérissement des conditions d’emprunt, des indemnisations des victimes des manifestations politiques préélectorales, des dépenses urgentes d’Investissements, estimées à 9 milliards de FCFA, des mesures de soutien aux prix des denrées de première nécessité, par le biais de la régulation des prix, pour un montant de 140 milliards de FCFA, du soutien au secteur agricole, avec un règlement d’arriérés d’un montant de 73,67 milliards de FCFA.
A cela s’ajoute la subvention au secteur de l’énergie, pour un montant additionnel de 289 milliards de FCFA, destinée à soutenir les compensations tarifaires pour SENELEC et aux pertes commerciales liées au blocage des prix à la pompe des hydrocarbures. Dans le cadre de cette LFR, il est prévu une enveloppe de 5 milliards de FCFA pour l’indemnisation des victimes des manifestations politiques.