Le Premier ministre Ousmane Sonko a présenté, jeudi 9 octobre 2025, lors du Conseil des ministres présidé par le chef de l’État Bassirou Diomaye Diakhar Faye, les grandes orientations du Plan spécial d’investissement (PSI), un programme triennal (2026-2028) destiné à soutenir la mise en œuvre de l’Agenda national de Transformation Sénégal 2050. Cette initiative s’inscrit dans la dynamique du triptyque « Redresser, impulser, accélérer », qui structure désormais l’action gouvernementale.
Le chef du gouvernement a indiqué que « seize (16) réformes majeures ont déjà été élaborées, dont cinq (5)lois adoptées par l’Assemblée nationale, huit (8) décrets en cours de finalisation et trois arrêtés à venir. » Ces textes visent à moderniser le cadre économique, à renforcer la transparence et la régulation, et à créer un environnement propice à l’investissement, à l’innovation et à la création d’emplois durables. « Il s’agit de mobiliser rapidement les ressources nécessaires pour financer l’action publique et stimuler la croissance », a expliqué Ousmane Sonko, appelant à « un investissement massif sur une courte période pour impulser une dynamique d’accélération ».
Transformation structurelle durable et inclusive
Évoquant le Forum Invest in Sénégal 2025, organisé au CICAD les 7 et 8 octobre, le Premier ministre a salué « l’initiative du président de la République et la performance de l’APIX » dans la tenue de cet événement majeur. Il a souligné que « les investissements attendus doivent être alignés sur les priorités nationales » afin de consolider les « poumons économiques du pays » et renforcer le capital humain. Pour lui, ces investissements doivent permettre de « sortir le maximum de citoyens de la pauvreté, du chômage et de la précarité sanitaire ».
Le Premier ministre a également mis l’accent sur l’approche filière de l’Agenda Sénégal 2050, qui repose sur la promotion de chaînes de valeur dans des secteurs stratégiques comme l’agriculture, la pêche, l’élevage et l’industrie. Selon lui, cette approche doit permettre une transformation structurelle durable et inclusive, soutenue par la réalisation d’infrastructures économiques à savoir : ports, aéroports, routes d’accès aux zones de production, plateformes de stockage et de commercialisation.
De grands projets
Dans cette optique, Ousmane Sonko a insisté sur le renforcement du bloc de soutien à l’économie, qui passera par de grands projets dans l’énergie, l’eau, les transports, les télécommunications et l’assainissement. « Ces investissements sont essentiels pour assurer un aménagement équilibré du territoire et garantir l’accès universel aux services de base », a-t-il affirmé.
Le Plan spécial d’investissement, adossé à un schéma de financement spécifique, servira de cadre opérationnel à la mise en œuvre des projets structurants sur la période 2026-2028. Le Premier ministre a invité chaque ministère à « créer un dispositif de facilitation dédié au secteur privé national », afin d’améliorer la relation entre l’administration et les investisseurs. « Le secteur privé doit être un moteur central de la transformation économique du pays », a-t-il ajouté.
Ousmane Sonko a rappelé que la réussite du plan dépendra de la mobilisation collective et d’un changement profond de culture administrative. « Nous devons aller vers un État agile, moderne et au service du développement. L’investissement ne doit pas être freiné par la lourdeur des procédures, mais encouragé par l’efficacité publique », a-t-il conclu.