Bras technique de l’État pour le recouvrement des créances issues des banques nationales dissoutes, la Société nationale de recouvrement (SNR) du Sénégal enregistre une performance remarquable en début d’année. Avec 2,5 milliards FCFA recouvrés entre janvier et mars 2025, elle confirme sa montée en puissance dans la gestion des créances publiques.
Créée en 1991, la SNR a pour mission principale de recouvrer les créances bancaires concédées par l’État, de rembourser les dépôts gelés des clients des banques dissoutes et de gérer l’ensemble du portefeuille public en souffrance. Depuis sa création, elle a récupéré 78 milliards FCFA. Alors qu’elle avait un portefeuille initial de 512 milliards, l’Etat décide de lui confier 120 milliards FCFA de créances au 31 décembre 2024. A ce jour, elle affiche un taux de recouvrement de 11% en un trimestre seulement, soit 2,5 milliards FCFA mobilisés. Une progression que son directeur général, Me Babacar Ndiaye, qualifie de « rupture » dans le fonctionnement de la structure.
Toutefois, l’entreprise envisage désormais d’élargir son périmètre au secteur privé. Cette nouvelle orientation s’inscrit dans un contexte de rationalisation budgétaire et de recherche de nouvelles sources de financement. Uner décision qui fait suite à une sortie de l’Association des banques du Sénégal en 2023 qui a dénoncé des créances de l’ordre 800 milliards de FCFA en souffrance dans les banques sénégalaises. Pour réussir ce virage, la SNR mise sur une modernisation en profondeur, tant sur le plan organisationnel que technologique. L’objectif étant de renforcer la traçabilité, la transparence et l’efficacité dans les procédures de recouvrement.
A rappeler que le directeur de la SNR s’exprimait à l’occasion de la journée de partage et de sensibilisation sur la société nationale de recouvrement avec le collectif des journalistes économiques du Sénégal(COJES)