Les créances en souffrance brutes du système bancaire de l’UEMOA ont reculé de 96,3 milliards de FCFA, soit une baisse de 2,8 % en un an, pour s’établir à 3 326,8 milliards à fin décembre 2024. Selon le Secrétariat Général de la Commission Bancaire de l’UEMOA, cette diminution s’explique par la contraction des créances restructurées et des créances douteuses et litigieuses. Les premières se sont repliées de 90,4 milliards (-17,7 %), tandis que les secondes ont reculé de 5,9 milliards (-2,8 %).
Les créances en souffrance nettes, calculées après déduction des provisions de 2 044,7 milliards, se sont chiffrées à 1 282,1 milliards de FCFA fin 2024, en baisse de 54,9 milliards, soit un recul de 4,1 %.
Sur le plan des actifs, la croissance a été observée dans sept pays de l’Union. La Côte d’Ivoire enregistre la plus forte progression, avec +15,1 % pour un total de 3 363 milliards. Le Bénin affiche une hausse de 8,5 % (545 milliards), suivi du Sénégal (+8,1 %, soit 1 050 milliards), du Togo (+6,2 %, 298 milliards), du Burkina Faso (+5,1 %, 466 milliards), du Mali (+5,1 %, 387 milliards) et de la Guinée-Bissau (+5,0 %, 23 milliards). Au Niger, le total des actifs des établissements de crédit a reculé de 0,8 %, correspondant à 19,4 milliards.
En matière d’emplois, le total du système bancaire s’est établi à 63 591,5 milliards de FCFA en 2024, en progression annuelle de 7,1 %. Cette évolution est portée par l’augmentation des crédits à la clientèle (+5,6 %) et des titres de placement (+14,0 %).
La structure des emplois demeure stable par rapport aux années précédentes, avec une prédominance des crédits à la clientèle (58,0 %) et des titres de placement (26,3 %). Les immobilisations financières représentent 0,6 % du total, tandis que les divers emplois et autres immobilisations comptent pour 12,3 % et 2,8 % respectivement.
Le rapport souligne que « la maîtrise des créances en souffrance et la croissance des actifs constituent des indicateurs positifs pour la solidité du système bancaire de l’UEMOA », tout en rappelant l’importance de maintenir une gestion prudente des risques dans un contexte économique marqué par des incertitudes.
