Le Fonds monétaire international a confirmé son engagement continu avec le Sénégal, alors que les discussions se poursuivent autour du dossier de « fausse déclaration » de dette ayant conduit à la suspension temporaire des décaissements dans le cadre du programme en cours. Une mission du FMI est attendue à Dakar fin août, avec pour objectif de finaliser les éléments nécessaires à la soumission du dossier au Conseil d’administration.
« Le FMI reste étroitement engagé avec le Sénégal », a déclaré Julie Kozack, directrice de la communication du Fonds, lors d’un point de presse. Elle a confirmé que la Première Directrice générale adjointe du FMI, Gita Gopinath, a rencontré le président Bassirou Diomaye Faye le 9 juillet dernier à Washington. « La Première directrice adjointe, Gopinath a réaffirmé le soutien du FMI au Sénégal dans le processus de résolution du dossier de fausse déclaration. Le président a, de son côté, exprimé l’engagement de son gouvernement envers la transparence et les réformes », a précisé Mme Kozack.
La mission prévue en août servira à examiner les mesures correctives à adopter, en lien avec les causes profondes de la fausse déclaration, mais aussi à initier les discussions autour d’un nouveau programme appuyé par le FMI. Ce nouveau cadre pourrait être formalisé après le traitement du dossier par le Conseil d’administration.
S’agissant de l’audit indépendant mené par Forvis Mazars, le FMI a confirmé avoir reçu un inventaire préliminaire de la dette. « Nos services sont en train d’examiner le rapport en détail. La première évaluation est globalement conforme à nos attentes. La validation finale est en cours », a ajouté Mme Kozack.
Interrogée sur la possibilité de voir le Conseil d’administration statuer avant les Assemblées annuelles d’octobre à Washington, la responsable du FMI n’a pas donné de calendrier précis, mais a souligné que le travail technique avançait de manière étroite avec les autorités sénégalaises.
La position du gouvernement sénégalais reste, selon le FMI, coopérative et constructive. Les efforts de reconciliation des données de dette ont été partagés avec le Fonds, notamment dans le but de bénéficier d’une dérogation (waiver) qui permettrait de reprendre les décaissements dans le cadre du programme suspendu. En parallèle, les discussions en cours visent à renforcer les capacités nationales en matière de gestion de la dette et de transparence budgétaire.