Le ministère de l’Industrie et du Commerce a tenu à rassurer les consommateurs sénégalais sur la disponibilité du sucre et du riz sur le marché national. Dans un communiqué publié le 5 novembre 2025, le ministère précise que « l’approvisionnement suffisant du marché en sucre et en riz a fait l’objet de discussions dans la presse », mais qu’il n’y a « aucune rupture de stock ni tension majeure sur les prix ».
Le département dirigé par Serigne Aboubacar Sédikh Ndiaye réaffirme son attachement à la politique d’import-substitution, qui vise à « favoriser la production locale dans les filières stratégiques : riz, sucre, oignon, pomme de terre, carotte et banane ». Le gouvernement, ajoute-t-il, « accompagne toute production capable de satisfaire les besoins des consommateurs, en veillant à la transparence, à l’efficacité et à l’équité dans la régulation et la délivrance des Déclarations d’importation des produits alimentaires (DIPA) ».
Concernant le sucre, le ministère indique que des mesures de protection ont été maintenues « pour garantir l’approvisionnement correct du marché à des prix accessibles et justes, et la stabilité des prix ». Durant la période où la Compagnie sucrière sénégalaise (CSS) ne couvre pas entièrement la demande nationale, les importations sont « régulièrement autorisées pour éviter toute tension inflationniste ». En 2024 et 2025, les DIPA ont été délivrées aux importateurs conformément à la réglementation, la CSS bénéficiant « d’un quota de 20 000 tonnes ».
Pour la filière riz, les difficultés observées sur le marché ne sont pas liées aux DIPA, mais à « la disparité des prix entre l’offre et la demande ». Le ministère affirme que « les commerçants ont exprimé leur volonté d’acheter la production locale ». Une mission de vérification et de structuration des prix a été dépêchée sur le terrain. Dans le même esprit, les autorités ont décidé « d’orienter l’ensemble des achats publics vers le riz local » et de « lier la délivrance des DIPA au volume de riz local acheté pendant toute la période de disponibilité de la production nationale ».
Le ministère appelle enfin à « encourager la consommation locale, à renforcer les filières agricoles et à consolider la résilience de l’économie ». Il invite les Sénégalais à « privilégier le consommer local » afin de soutenir la transformation et l’autonomie alimentaire du pays.
