Au troisième trimestre 2025, l’activité économique affiche une progression mesurée mais confirmée. Selon les données trimestrielles en base 2014, le Produit intérieur brut (PIB) réel, corrigé des variations saisonnières, a augmenté de 0,8 % par rapport au deuxième trimestre de l’année. Cette évolution est principalement imputable à la hausse de la valeur ajoutée du secteur secondaire (+3,0 %) et, dans une moindre mesure, à celle du secteur primaire (+0,1 %). La dynamique globale a toutefois été freinée par la contre-performance du secteur tertiaire (-0,1 %) et par la baisse des taxes nettes de subventions sur les produits en volume (-0,4 %).
Hors hydrocarbures, la croissance trimestrielle ressort à +0,5 %, tandis que le PIB hors hydrocarbures et agriculture progresse de 0,6 %, traduisant une amélioration modérée de l’activité dans les branches non extractives et non agricoles.
Du côté de la demande, le trimestre est marqué par un net repli des échanges extérieurs. Les exportations de biens et services reculent de 8,0 %, tandis que les importations diminuent de 6,9 % par rapport au trimestre précédent. En parallèle, la demande intérieure montre des signes de résistance. La formation brute de capital fixe (FBCF) enregistre une hausse de 1,5 %, traduisant une reprise de l’investissement, alors que la consommation finale globale progresse de 1,6 %.
En glissement annuel, la performance est plus soutenue. Comparé au troisième trimestre 2024, le PIB réel du troisième trimestre 2025 augmente de 4,2 %. Cette progression repose sur l’ensemble des secteurs productifs. La valeur ajoutée du secteur primaire s’accroît de 7,3 %, celle du secteur secondaire de 7,2 %, tandis que le secteur tertiaire affiche une hausse de 2,4 %. Les taxes nettes sur les produits contribuent également à la croissance, avec une augmentation de 0,5 %. Hors hydrocarbures, la croissance annuelle s’établit à 1,8 %, confirmant un rythme plus modéré en dehors du pétrole et du gaz.
Sous l’optique de la demande, l’activité économique réelle au troisième trimestre 2025, comparée à la même période de l’année précédente, a été soutenue par le dynamisme des exportations (+11,6 %), de la consommation finale (+3,3 %) et de la formation brute de capital fixe (+2,8 %). À l’inverse, les importations de biens et services reculent de 3,9 %, contribuant positivement à la croissance.
En valeur, le PIB nominal est estimé à 4 963,1 milliards de FCFA au troisième trimestre 2025. Ce niveau reflète à la fois la progression de l’activité réelle et l’évolution des prix. Dans l’ensemble, les données du troisième trimestre confirment une trajectoire de croissance positive, portée par l’industrie et l’investissement, mais encore contrastée selon les secteurs et dépendante de la dynamique des échanges extérieurs.

