Le Sénégal continue sa montée en puissance sur la scène énergétique régionale. Selon le rapport du ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines publié en septembre 2025, les deux projets phares du pays à savoir le champ pétrolier de Sangomar et le projet gazier Grand Tortue Ahmeyim (GTA), enregistrent des performances solides. Le champ pétrolier de Sangomar, entré en phase de production le 2 juin 2024, a franchi un nouveau cap. Au 30 septembre 2025, la production cumulée atteint 44,4 millions de barils, dont 43,14 millions déjà commercialisés, soit l’équivalent de 45 cargaisons exportées sur le marché international. Rien qu’au mois de septembre, trois cargaisons, identifiées sous les codes SAN034, SAN044 et SAN054, ont été expédiées, représentant un volume global de 2,89 millions de barils.
Les projections initiales pour 2025, qui tablaient sur un volume de 30,53 millions de barils, ont été révisées à 34,5 millions. L’exploitation du champ, situé à 100 kilomètres au large de Dakar, constitue un pilier majeur de la stratégie énergétique nationale, portée par l’objectif d’assurer la souveraineté énergétique du pays et de maximiser les retombées économiques.
Du côté du gaz, le projet GTA, développé à la frontière maritime entre le Sénégal et la Mauritanie, poursuit également sa montée en régime. Après l’ouverture du premier puits le 31 décembre 2024 et le démarrage de la production de gaz naturel liquéfié (GNL) le 9 février 2025, les volumes produits ne cessent d’augmenter. À fin septembre, la production cumulée de GNL s’élève à 2,186 millions de mètres cubes standard, tandis que le volume commercialisé atteint 1,68 million de mètres cubes. Deux cargaisons : GTA-2025-005 et GTA-2025-010, ont été expédiées au cours du mois pour un total de 336 690 mètres cubes.
Le rapport du ministère souligne que ces résultats s’inscrivent dans la phase de montée progressive en puissance du FPSO, le navire-usine chargé de la production et du traitement du gaz. Les opérations de mise en service se poursuivent à bord, avec pour objectif une stabilisation complète des capacités au cours de 2026. Au-delà des volumes, le ministère insiste sur la transparence dans le suivi des opérations et la communication régulière des résultats. Cette démarche vise à assurer une gestion rigoureuse des ressources et à renforcer la confiance du public dans le processus de développement du secteur.