À Dakar, la Chambre de commerce a sensibilisé les opérateurs économiques sur les enjeux de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), à travers une journéee de sensibilisation avec l’ensemble des acteurs. Un appel à l’action pour préparer le secteur privé à intégrer efficacement le marché unique africain.

Présidant la séance, le président de la chambre consulaire Abdoulaye Sow a exhorté les entreprises sénégalaises à se préparer activement à la nouvelle donne du commerce africain. « En levant les barrières commerciales et en stimulant la production locale, la ZLECAf peut transformer nos économies. Mais il faut s’y préparer dès maintenant », a insisté Mr Sow. 

Pour ce faire, il  appelle à créer un environnement des affaires plus équitable, en misant sur l’accompagnement des entreprises par des institutions comme la CCIAD, qui se positionne comme passerelle entre les secteurs public et privé.

Réagissant à son tour, la Présidente régionale de l’AFAO-WAWA, Khady Fall Tall a, elle aussi, alerté sur la faible intensité des échanges intra-africains. « Le commerce inter-entrepreneurial reste marginal, autour de 12 à 16 %. Il faut inverser la tendance », a-t-elle lancé.

Elle appelle à renforcer les capacités de production locales et à mieux structurer les marchés agricoles et artisanaux. Pour elle, le succès de la ZLECAf dépendra de l’inclusion réelle des acteurs de terrain, femmes entrepreneures, jeunes, producteurs et artisans. « Si nous ne produisons pas, nous ne pourrons pas commercer. Produisons ce que nous consommons, et échangeons ce que nous produisons », a-t-elle martelé.

Tous deux s’accordent sur une priorité, celle de faire de la ZLECAf un outil de transformation économique inclusif. Etant convaincus que son efficacité dépendra de sa traduction concrète dans les territoires, au-delà des discours institutionnels.

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