abdou diaw

Le monde n’a jamais connu autant de bouleversements au plan politique, social, économique et financier. Ce mouvement d’ensemble est surtout accéléré par l’avènement de la révolution numérique qui a transformé profondément la marche de la planète avec ses nombreuses implications. 

Depuis 2008, période marquée par la crise financière née des subprimes avec ses énormes conséquences, les économies émergentes comme celles en voie de développement ont connu un nouveau déclic. Les marchés financiers internationaux se sont montrés plus frileux. Les conditions de financement sont devenues plus difficiles et le système bancaire mondial est de plus en plus exigeant avec le renforcement de ses normes prudentielles. La pandémie de covid 19 et la guerre russo-ukrainienne sont venues porter un sacré coup à la dynamique de relance de l’économie mondiale.

Évidemment, l’Afrique n’a pas été en reste dans cette grande reconfiguration du système économique et financier. Malgré les nombreuses perturbations qui ont secoué le monde, le continent a été plus ou moins résilient. Ceci résulterait en effet de la solidité des fondamentaux des plus grandes économies. Et les perspectives semblent prometteuses si l’on se fie à la dernière édition du rapport « Performances et perspectives macroéconomiques de l’Afrique ». Ce document, récemment publié par le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), précise qu’en 2024, l’Afrique comptera onze des vingt pays ayant la croissance économique la plus forte au monde. 

Mieux, le continent africain fait aujourd’hui l’objet de fortes convoitises des grandes puissances mondiales en raison de ses nombreuses potentialités naturelles et des belles perspectives. Pour accompagner cette belle dynamique de développement des États, la presse économique et financière apparaît ainsi comme un relais incontournable au regard de son rôle crucial et de sa capacité d’influence sur le choix des décisions en termes d’investissement et d’orientations des politiques publiques. C’est fort de ce constat que nous avons lancé le magazine LE MARCHÈ, une publication mensuelle dédiée aux décideurs, aux investisseurs et à tous les autres acteurs opérant dans le secteur de l’économie, de la finance, des assurances, des Fintech… À travers ce magazine, notre ambition est de mettre à la disposition de tous ces acteurs un support de référence qui leur donnera la bonne information tout en les sensibilisant sur les défis actuels. LE MARCHÉ se veut également une vitrine de la vraie Afrique offrant une nouvelle narration des success-stories, des belles réalisations du continent. 

Dans ce premier numéro que vous tenez entre vos mains, l’Agrégé d’économie, le Pr Babacar Sène livre son diagnostic sur les tendances du marché financier, le retour de l’Afrique sur le marché des eurobonds… Le magazine évoque également d’autres sujets : le projet de création d’une agence panafricaine de notation, les implications économiques et financières du retrait des États du Niger, du Mali et du Burkina Faso de la zone communautaire. Vous découvrirez aussi une analyse du palmarès du marché de la BRVM faite par la SGI Everest Finance. 

 Ce premier numéro vous plonge dans les temps forts de la 6ᵉ édition de la Rencontre des titres publics de l’UMOA qui s’est tenue du 23 au 24 janvier à Cotonou. Le secteur des fintech n’est pas en reste avec le débat agité sur la taxation équitable pour le mobile money lors de la deuxième édition de l’Africa Financial Industry Summit (AFIS).

En lançant ce magazine, nous souhaiterions contribuer modestement à promouvoir le développement de la presse économique et financier dans l’écosystème médiatique sénégalais et africain en forte mutation. Nous nous inscrivons dans une dynamique de rendre accessible au grand public des informations économiques et financières souvent jugées rébarbatives.

Par Dr Abdou DIAW

Journaliste spécialisé en Économie et en Finance

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